Max Payne : la critique (PS2)

Publié le par Huto

Parfois je me suis dit que ce jeu était trop connu pour que je me donne la "payne" d'en faire une critique... Mais je suis gonflé au "max" pour vous donner mon avis sur ce jeu. Ça y est, j'ai tout donné niveau jeu de mots, je suis vraiment mauvais xD

 

Trêve de plaisanteries, passons à la présentation, zou !

 

max payne recto

 

 

 

Max Payne est un jeu développé par Remedy (auteurs du récent Alan Wake) sous l'égide de Rockstar Games (que je ne vous présente plus), sorti en 2001 sur PC puis en 2002 sur Xbox et PS2. Ce titre a fait beaucoup de bruit à sa sortie, se classant même parmi les meilleurs jeux d'action de sa génération grâce à son fameux Bullet Time et son ambiance de "film noir". Suite à son succès, il connaîtra en 2003 une suite toute aussi acclamée sur PC mais beaucoup moins sur consoles de salon. Le troisième épisode se profile à l'horizon mais cela reste encore très flou...

 

 

 

 

 

L'histoire

 

Cet aspect est vraiment très important dans ce jeu, en tout cas bien plus que les jeux d'action ou de tir à la troisième personne.

 

Petit synopsis réalisé par mes soins

 

Max Payne est un flic de New York, la ville lumière. La traque de truands, il y est habitué, mais il n'aurait jamais pensé développer une telle haine envers eux. En effet, alors qu'il rentre du boulot, Max se rend compte que quelque chose cloche. Les escaliers montés, ce sont les cris désespérés de sa femme et de son bébé qui lui transpercent le crâne. Mais Max arrive trop tard et ne pourra que constater le meutre des deux être les plus chers à son coeur. Flinguer les crapules qui ont exécuter ce meutre ne suffira pas à calmer sa rage et comme si ça ne suffisait pas, notre bon flic se voit accuser du meutre de son collègue. Une chose est sûre : après tout cela, Max n'a plus rien à perdre et peut se lancer corps et âme dans sa quête de vengeance... Rassemblant des tuyaux et autres indices ici et là, M. Payne tente de remonter jusqu'aux commanditaires et s'aperçoit que la mafia ainsi que tout un tas de crapules vereuses ont plongé dans l'affaire. Affaire qui va bien plus loin qu'un simple meutre...

 

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Vous l'aurez compris, le scénario est assez fort même s'il ne baigne pas dans l'originalité. Mais tout est fait pour que Max Payne soit vraiment seul contre tous, flics comme malfrats. Remedy a choisi un format narratif peu commun au genre. La voix off du personnage est souvent présente et les cut-scènes sont racontées style comics, ce qui donne un certain cachet au soft. Et chaque bulle est doublée en français ! Aussi, on rencontrera tout un tas de postes de radio et de télévision qu'on repèrera rapidement grâce à une voix enregistrée ultra répétitive "La police... A la recherche de Max Payne... Tempête meutrière". Ceux-ci sont facultatifs mais on en apprend plus sur les événements extérieurs dont les déclarations du commissaire chargé de nous arrêter et la tempête de neige qui sévit en ville (et dont Fahrenheit s'est manifestement bien inspiré). Cela ajoute au background déjà bien roulé.

Le point qui accroche le plus reste l'enquête menée par Max Payne en lisant les papiers laissés ici et là par les chefs de gang mais aussi en traquant ces fameux chefs. Alors qu'il croit tenir le bon poisson, Max Payne découvre que l'affaire remonte jusqu'à loin, très loin. Des affaires de drogue, de sexe, de sang, 'fin vous voyez le genre quoi. Comme écrit plus haut, ce jeu a tout du film noir.

 

 

Gameplay

 

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Les bases sont classiques : on flingue des méchants de scène en scène et on a quelques scènes de plates-formes. Sur le plan de l'action, on a quelques possiblités : flinguer et... flinguer. Mais l'arsenal s'étoffe au fur et à mesure avec quelques armes de corps-à-corps dont on se sert très très très peu, des pétoires de plus en plus gros et à cadence diverses allant du fameux duo de Berretta au fusil d'assaut ou au lance-grenade en passant par le fusil de sniper, ainsi que les quelques projectiles que sont le cocktail molotov et la grenade. Tout cela serait déjà pas mal mais un peu classique, vous conviendrez. Mais Max Payne a un autre atout dans sa poche et pas du moindre : le Bullet Time. Ce terme beaucoup utilisé de nos jours a été démocratisé par le soft de Remedy. Comme vous le savez sûrement, le Bullet Time est un effet de ralenti permettant d'ajuster plus facilement ses ennemis. On peut l'utiliser simplement ou alors lors d'un plongeon vers la direction que l'on souhaite. En plus d'avoir bien la classe, ça s'avère bien pratique vu le nombre impressionnant d'ennemis qui nous face au long de l'aventure. Bien entendu, tout cela est limité par une jauge pour éviter les abus. Pas besoin de vous faire un dessin, tout ça est grandement inspiré de Matrix, entre autres. À noter qu'il y a possibilité d'activer la visée assistée, et je ne peux que vous conseillez de le faire sur les versions consoles. Il est compliqué de viser les ennemis alors si vous devez toujours avoir le réticule sur eux pour les toucher, ça devient l'enfer. Avec cette visée assistée, les tirs sont plus permissifs et puis cela dynamise l'action car mettre des plombes pour tuer deux pauvres ennemis c'est pas top.

 

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L'autre phase qui me vient à l'esprit sont ces petites passages de plates-formes que je préfère vite oublier. Le titre étant développé pour le PC à la base, cela se ressent tout de suite quand on joue à la version PS2. Le personnage part au quart de tour au moindre petit mouvement de stick analogique et les sauts sont juste horribles comme souvent dans le genre. De quoi bien péter un câble sur certaines séquences où il ne faut pas tomber. Je veux bien que ça diversifie mais quand on recommencer encore, ça commence à énerver.

 

Le gros bémol de ce gameplay est la fluidité entre les scènes. Avant chaque cut-scène, un écran noir apparaït pendant quelques secondes. Ça peut paraître léger dit comme ça mais dans les faits ça coupe clairement l'action, surtout quand la cut-scène en question vous raconte quelque chose qui est loin d'être indispensable. Les temps de chargement entre chaque passage (le jeu est découpé en trois séquences chacune composée de plusieurs chapitres qui comportent chacun plusieurs passages) sont beaucoup trop longuets et à la moindre mort il faut se retaper ce temps de chargement. De quoi faire perdre patience, surtout quand la scène en question est assez difficile et démarre par une cut-scène qu'on ne peut pas zapper...

 

 

Graphismes

 

Première chose que je me suis dit en lançant le jeu "ouh là, ça a bien veilli !". Et en effet, Max Payne accuse son âge  : 9 ans déjà ! Cela dit, le jeu était une référence à l'époque et encore aujourd'hui c'est pas trop trop moche. En fait, c'est surtout les visages figés qui font le plus peur.

 

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Mais pour ce qui est de la modélisation des personnages et des décors, ça reste pas mal du tout. En parlant des décors, les développeurs ont eu la bonne idée de proposer des lieux assez variés pour changer d'une scène à une autre. On découvre alors que New York la ville lumière peut aussi être une ville bien obscure. On parcoure donc ghettos, bars, vieux bâtiments, rues enneigées, immeubles et autre bunker digne d'un Half Life. Toujours sous le choc de la perte de son bébé et de sa femme, Alan perd parfois la boule et se retrouve dans un univers glauque et distendu qui met très mal à l'aise. Les effets de flou et de distorsion de ces séquences sont vraiment réussies.

 

Décidément, Remedy réussit bien ses effets puisque le bullet time est très bien rendu et la caméra fait parfois des zoom sur le dernier homme tué au moment où il se prend nos balles meutrières. Mention spéciale à la caméra qui colle de près à la balle de sniper qui va se ficher droit dans un ennemi.

 

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Le petit truc qui fait plaisir - et qui devait le faire encore plus à l'époque - c'est l'interactivité avec le décor. Au programme : l'impact des balles, beaucoup d'éléments destructibles, interactivié avec les télé, les distributeurs, des machines à sous, des fontaines à eau, possibilité d'ouvir des placards pour trouver des munitions et des antalgiques nous remontant la barre de vie etc. Petit détail mais détail quand même : les développeurs n'ont pas oublié de modéliser les munitions qui tombent de nos armes à feu, avec le petit bruit qui fait plaisir quand elles tombent. Ce détail donne vraiment de la classe après un échange de coups de feu.

 

 

Son

 

Les musiques sont de bonne facture mais ne resteront pas inoubliables, elles remplissent tout de même très bien leur office. La seule qui reste en tête est celle qui est TOUJOURS présente lors des cut-scènes style Bande-dessinée. Le gros bruit du tout début m'a vraiment marqué xD Mais le thème reste vraiment sympa.

 

 

Les bruitages sont vraiment très convaincants, que ce soit au niveau des armes ou des explosions mais aussi au niveau du fond sonore avec les bruits de la ville. Les voix par contre sont nanardesques au possible pour les personnages secondaires. Celles des protagonistes principaux sont vraiment pas mal mais je n'ai pas trouvé de vie dans celles-ci. On dirait que les doubleurs débitaient leur texte comme ça sans vraiment tenir compte du contexte. Pour le coup, ça fait du mal à l'immersion. La VF s'est fait plaisir avec quelques blagues du même niveau que celle que j'ai mis en introduction. Une parmi d'autres "Peine max pour Max Payne !". Je suppose que dans la VO ils ont plutôt jouer avec le Payne -> Pain (souffrance en anglais).

 

 

Conclusion

 

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Max Payne est clairement un titre fort du Jeu Vidéo et est un exemple du jeu d'action narratif. Le mode bullet time est un gros plus pour le genre et apporte un plaisir de jeu efficace. La durée de vie n'est vraiment pas dégeulasse (environ 15h) et saura nous tenir en haleine tout le long. On en demanderait presque plus. Pour ceux qui n'y auraient pas encore joué, l'aventure vaut vraiment le coup si vous n'êtes pas du genre "je touche plus aux vieux jeux c'est caca c'est moche c'est nul je retourne sur Call of".

Le titre me décevait vraiment au début de l'aventure car ça me paraissait mou et sans saveur. Mais au fur et à mesure de m'avancer j'ai commencé à prendre mon pied avec des situations intéressantes et une histoire plutôt prenante.

 

J'aimerais un jour avoir l'occasion de jouer au 2, mais apparemment les adaptations consoles ne sont vraiment pas terribles terribles...

Publié dans Jeux Vidéo

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