Buried : la critique en direct du cercueil !

Publié le par Huto

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Avez-vous déjà été reclus dans un espace de quelques centimètres cube, sans espoir ou presque de sortir alors qu’il ne vous reste qu’une heure et demi avant votre dernier souffle ? C’est ce que nous propose Buried, un film indépendant de Rodrigo Cortés sorti le 3 novembre en France.

 

Synopsis (AlloCiné) :

 

Ouvrez les yeux. Vous êtes dans un espace clos, sous 1 tonne de terre irakienne avec 90 minutes d’oxygène et pour seule connexion vers l’extérieur un téléphone portable à moitié rechargé. Tel est le destin de Paul, entrepreneur Américain pris en otage et enfermé dans une boîte. Le temps file et chaque seconde qui passe le rapproche d’une morte certaine…


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« Quoi ?! On va passer une heure et demie à regarder un gars dans un cercueil ?! Mais ça va être chiant et ennuyant au possible !»

 

Je pense que nombre de spectateurs ont dû se dire ça en voyant en quoi consistait le film. Et bien moi, bravant le froid et le vent du monde extérieur, j’ai pu me glisser dans la salle obscure remplie de monde (ou pas) pour voir ce qu’il en est. Et le constat est décevant, oui on se fait chier enthousiasmant : on ne s’ennuie jamais, au contraire on est vraiment dedans du début à la fin.

 

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Un homme…


Déjà, Buried, c’est la performance magistrale de l’unique acteur visible durant le film, j’ai nommé Ryan Reynolds (le futur Green Lantern). Paul Conroy, le personnage qu’il incarne, se retrouve dans une « situation » (ceux qui ont vu le film auront compris le sens de ce mot ^^) que ni vous ni moi ne vous seriez imaginé. Se réveiller dans un cercueil enterré à plusieurs mètres de profondeur dans le désert d’Irak. De quoi péter un câble non ? En effet la détresse de Paul est des plus humaines, sublimée par Ryan Reynolds qui est à fond dans le personnage. On le verra donc dans tous ses états, entre espoir, stress, colère, mélancolie et même joie. Le personnage délire parfois même,  et il y a de quoi. Je précise que j’ai regardé le film en VO ce qui a donc grandement joué sur l’impression laissée par l’acteur.

 

Mais qu’est-ce qu’il pourrait bien faire pendant une heure et demie dans un cercueil me direz-vous. Et bien Paul a avec lui de quoi s’éclairer (heureusement sinon c’est un film sans image) mais aussi communiquer car un portable se retrouve là. Comme de par hasard. Perso cet aspect m’a fait penser à Phone Game mais cette fois le personnage est vraiment dans un espace fermé et n’a pas qu’un seul interlocuteur au bout du fil. Paul essaie donc tout au long de film de demander de l’aide pour le sortir d’ici et de rentrer en contact avec sa famille. Ces dialogues sont donc l’unique solution du film pour exprimer des idées notamment sur le système américain et ses aspects vraiment cruels. Certains aspects sont vivement critiqués et pas avec le dos de la cuillère. On évoque notamment les relations entre Irakiens et Américains ainsi que le gouvernement qui privilégie sa politique et son image à des choses bien plus importantes et alarmantes. Les retournements de situations sont vraiment vécues à fond par Paul, changeant tout de suite son comportement qu’ils soient dramatiques ou synonymes d’espoir.

 

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La réalisation générale

 

Tourner dans un espace si restreint n’a pas du être si simple et les plans de caméras sont assez limités. Cependant, ces derniers sont souvent judicieusement choisis pour nous plonger au plus près de Paul et de vraiment s’identifier voire de se mettre à sa place. Parfois, pour insister sur cette situation qui parait sans issue, la caméra s’éloigne progressivement du cercueil. Des séquences du plus bel effet qui réussit toujours à nous faire penser « on est dans une sacrée merde » qui sont de plus accompagnées par la musique triste qui va bien. D’ailleurs les musiques sont un élément important du film et surtout quand elles sont… absentes. Je pense que c’était ce qu’il avait de mieux à faire pour nous immerger dans cette atmosphère de confinement et de solitude. Mais elles ne sont pas totalement absentes puisqu’elles soutiennent les scènes où la pression monte.

 

Conclusion


Loin des blockbusters et des films d’action qui font tout péter, Buried nous plonge à fond dans un concept plutôt original qui fait réfléchir le spectateur et qui l’immerge avec Paul. Il est vrai que les films intéressants ne sont pas rares en ce moment je trouve (Date Limite, L’homme qui voulait vivre sa vie) mais Buried mérite vraiment d’être vu.

 

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C’était Huto, mort et enterré… sous sa couette.

Publié dans Cinéma

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